"J'ai vu les images, j'ai vu le sang, j'ai vu les corps sur le sol, les corps déchiquetés de ces enfants, j'ai vu la terreur dans les yeux, les larmes, le désespoir des familles, la photo des disparus. J'ai entendu le son des kalachnikovs, le bruit des bombes, les cris des gens, comme si j'avais été là moi aussi ce jour là, pour ressentir la peur me traverser. Je suis allé cherché les vidéos, les images, pour ne pas fuir la réalité dans laquelle nous sommes, pour me confronte r, m'informer. A Beyrouth, à Paris, au Congo, en Syrie, partout où le monde a tremblé, où le monde tremble, j'ai observé, j'ai pleuré, j'ai demandé pardon. Je n'ai pas réprimé ma colère et mon indignation, je n'ai rien retenu. Il s'est passé quelque chose de vraiment puissant au travers des ces événements. Quelque chose qu'il nous faut saisir individuellement, intimement. Quelque chose qui nous est murmuré dans le silence de nos cœurs meurtris. Voici ce...