Croyance, empreinte tissulaire et système nerveux

Nous sommes comme des poupées russes, nous avons des corps dans des corps, des empreintes gravées dans la profondeur qui influencent nos choix, notre dynamique relationnelle, nos perceptions de la réalité, notre engagement social.
Ces empreintes sont physiologiques, (même un petit évènement peu avoir un énorme impact), car chaque évènement est vécu de manière subjective, influencé par la totalité de notre programmation, champ biographique personnel et collectif et constitution (sensibilités variables). Tant que cette dimension corporelle, physiologique n'est pas mise en mouvement pour être réactualisée, elle perdurera et reste un frein à notre liberté d'être.
La mise en lumière d'un point de vue psycho-émotionnel ne suffit pas car c'est le système nerveux qui encode l'impact de l'évènement (pas l'évènement lui même mais la résonnance du choc) (voir les travaux de Peter A Levine). Tant que celui-ci n'est pas réactualisé, il reste "gravé" en nous, physiologiquement parlant, induisant une posture retardataire mais toutefois sécurisante et fondatrice.
Le fascia étant intimement lié au système nerveux, lorsqu'il retrouve son état liquide, la dynamique de mouvement retrouve son intégrité et nous permet d'acquérir de nouvelles compétences relationnelles mais pas que. c'est une véritable réactualisation et donc une dissolution de la croyance associée à l'empreinte physiologique. Ceci nous fait littéralement changer de monde et donc de réalité. Ce qui était souffrant disparaît.
Cela a aussi un impact sur le flux de transmission et le potentiel électrique de chacun d'entre nous, en lien avec la conscience. Plus le corps est réactualisé et donc libéré de ses empreintes (cristallisations, restrictions, aspérités, "colle", rigidité, noeuds"), plus le réseau fibrillaire appelé fascia est fluide, plus il est conducteur.
Le traitement de l'information change alors, il devient plus créatif, plus performant, plus instantané, sortant du modèle adaptatif du SNA qui nous enferme, même s'il préserve notre équilibre, il est limité).
Mes observations personnelles me permettent de dire que lorsque nous transformons le fascia et rétablissons les cohérences rythmiques, tout ceci, dans un état de présence que j'ai nommé présence-force (voir livre intelligence corporelle et processus vibratoire, editions le souffle d'or), état d'être nommé par certain le point zéro, le système nerveux se réactualise (car le corps-mémoire se sent en sécurité) et il a même la capacité de se recâbler. Ce recâblage peut-être vécu comme une électrification, une réforme totale du mental, un état de vide, de transition.
J'ose ainsi entrevoir la reconfiguration d'un système nerveux renouvelé, transmuté, au contact de cet état de "présence-force",
de concours avec sa qualité active, énergétique électrisante et transmutatrice, qu'il appartient à chacun de rejoindre. Ceci nous amenant progressivement dans une dimension purement créative, vibratoire, non réflexive et donc non -réactive, ne nécessitant plus cette mécanique adaptative du bon vieux SNA, configuration systémique portant peut-être les caractéristiques de l'Homme-nouveau. A suivre
Emilie labourdette



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