La méditation est un processus d'apprentissage


 Le mot "méditation" ne veut plus rien dire à l’heure actuelle, pourtant c’est une démarche fondatrice pour l’être humain car cela peut devenir pour chacun(e) une source motrice créative d'apprentissage et un soutien inébranlable. C’est de soi à soi que cela se passe en premier lieu, mais quand la démarche peut être partagée (en entreprise par exemple ou dans un groupe de pratique), elle devient source de réciprocité, de lien, de co-création. Elle ouvre l'accès à un autre type d'intelligence.

Méditer c’est d’abord installer les conditions les plus propices pour entrer, rapidement et facilement, en relation avec l’intériorité et établir un rapport dynamique avec un état de conscience-présence qui finira par devenir un état d’être permanent. Mais cette posture intérieure de lucidité et de présence n’est pas innée pour certaines personnes, souvent contrarié par un parasitage de la pensée réflexive, un trop plein d’émotivité, une difficulté à se poser, à écouter, à tourner le regard vers l’intérieur, à décrire et nommer les ressentis et informations subjectives, à ne pas intégrer le corps dans l’équation (trop d’imaginaire), à s'identifier au contenu, etc.. les individus sont plus souvent ‘au dehors’ au niveau attentionnel que ‘dedans’. Voilà pourquoi ce chemin peut (doit?) être éduqué.

Lorsque j'anime des pratiques, j'aime demander pourquoi les gens sont présents, pourquoi faire la démarche de méditer en groupe, quels sont les attentes ou les objectifs. Ce mot pour moi ne signifie rien de réel car cela veut tout dire et rien dire. Cette pratique, je la nomme à présent étude introspective, éventuellement, pour souligner sa qualité exploratoire. Elle prend sa source dans la méditation pleine présence, méditation qui se distingue des autres types par son principe actif lié au mouvement interne évoqué en fasciathérapie. Cette démarche, en tout cas, la manière dont je l’utilise, a une vocation informationnelle, formatrice et donc évolutionnaire. Si je ne retire rien de particulier de mon introspection quotidienne (hormis une détente), ce n’est pas logique. C’est une vrai démarche de développement de compétences attentionnelles et relationnelles qui sont quantifiables. Cette capacité à mesurer les effets est aussi un apprentissage.

Quand je prends le temps d'installer un temps de pratique, je développe des compétences et je nourris ma capacité à tirer de l'information de ma dynamique interne. J'apprends à entrer en relation avec une force active dynamique présente en moi (intelligence du corps) et celle-ci devient alors de plus en plus réelle, soutenante, porteuse. Quand je comprends que tout est en mouvement en moi, et que je sais me saisir des moments où l’état émotionnel change, l’état de la matière change, l’état de la vibration, de l’énergie change, je commence à devenir conscient(e).

La manière dont j'utilise la méditation aujourd'hui est une démarche d'acquisition de compétences depuis le corps, compétences à la fois relationnelles, attentionnelles devenant intelligence sensible voire vibratoire, pour développer un potentiel d'attention, une acuité dans le fait de se saisir de l'information dans l'instant et de savoir l’utiliser pour clarifier les rapports en soi et donc avec autrui.

Emilie Labourdette











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